Lacs sentinelles
Pour savoir ce que fait le Parc au quotidien, et comment il répond concrètement à ses missions au service de la biodiversité et du développement durable, ces « fiches-actions » synthétiques vous livrent l’essentiel.
Participer à un observatoire de suivi à long terme des lacs d’altitude des Alpes françaises
Le Parc est l’un des pionniers de l’étude des lacs alpins perchés à plus de 2 000 m d’altitude, grâce à des recueils de données dès les années 1975. Étant donné leur sensibilité face aux changements environnementaux, les lacs sont, à proprement parler, des sentinelles utiles pour comprendre l’influence du climat, de la pollution et des activités humaines (pastoralisme, tourisme, gestion piscicole) sur les écosystèmes.
La coopération entre une vingtaine d’institutions a permis d’être plus efficace en mettant au point un protocole de suivi commun et en partageant des résultats et des techniques. Le Parc coordonne le programme sur cinq lacs (Mont Coua, Merlet supérieur, l'Arpont, lacs Blanc et Noir du Carro) et soutient les interventions des scientifiques. Chaque année, en septembre, les gardes-moniteurs du Parc assurent les relevés annuels des capteurs (température, oxygène, pH, etc.) et certains prélèvements (eau, plancton, végétation aquatique) à l’aide d’embarcations.
Le suivi a permis, par exemple, de documenter l’augmentation de la température des eaux de surface du lac de l'Arpont qui a atteint 12 °C durant l’été 2019, contre 5 °C les étés précédents. Ce changement radical indique qu’il n’est plus alimenté directement par les eaux de fonte du glacier.