La génétique du gypaète

Pour savoir ce que fait le Parc au quotidien, et comment il répond concrètement à ses missions au service de la biodiversité et du développement durable, ces « fiches-actions » synthétiques vous livrent l’essentiel.

Assurer le suivi génétique des populations alpines de Gypaète barbu

Les techniques génétiques sont en train de révolutionner nos connaissances sur la biologie du gypaète barbu, l’un des vautours les plus rares en Europe, qui se reproduit en Vanoise depuis 2002. Chaque gypaète barbu, réintroduit dans l’arc alpin, a subi une prise de sang afin de connaître son empreinte génétique. Tous les résultats sont centralisés depuis 1998 par la Vulture Conservation Foundation.

Par la suite, en comparant les plumes retrouvées dans la nature à la base de données, il est possible de ré-identifier chaque individu, voire de connaître le sexe ou les liens de parenté des oiseaux. On a ainsi appris qu’un jeune né dans le Mercantour avait un parent issu des Pyrénées et l’autre des Alpes. On sait désormais que les couples, soi-disant fidèles tout au long de leur vie, ne le sont pas forcément.

Les plumes sont collectées au pied du nid, dans celui-ci (abandonné ou hors de la période de la reproduction) oulors d’une intervention pour la pose d’une balise GPS sur un jeune oiseau avant l’envol. Des gardes-moniteurs du Parc, alpinistes passionnés et cordistes certifiés, assurent ces travaux acrobatiques particuliers. De manière occasionnelle, des plumes peuvent être trouvées dans la nature.