A l’écoute des rapaces nocturnes

Pour savoir ce que fait le Parc au quotidien, et comment il répond concrètement à ses missions au service de la biodiversité et du développement durable, ces « fiches-actions » synthétiques vous livrent l’essentiel.

Parfaire les connaissances sur deux chouettes de montagne aux mœurs discrètes

Détectables essentiellement de nuit par leurs vocalises, les rapaces nocturnes constituent des espèces singulières dont le recensement est considéré comme un véritable challenge. Il faut pour cela écouter le chant du mâle désireux de se reproduire et qui le fait savoir aux femelles des environs. L’écoute peut être passive ou « à la repasse », c’est-à-dire après la diffusion de la bande son du chant sur des enceintes.

Grâce au protocole du centre d’études biologiques de Chizé, rattaché au CNRS, qui est utilisé dans le cadre de l’enquête nationale organisée par la LPO, le parc national a amélioré sa connaissance sur la présence des rapaces nocturnes nicheurs en Vanoise ; en particulier, deux espèces inféodées aux forêts de montagne – la chevêchette d’Europe et la chouette de Tengmalm, qui établissent leurs nids respectifs dans les loges des pics épeiches et des pics noirs.

L’engagement des équipes sur le terrain les a conduits de nuit en forêt, parfois à ski ou en raquettes. Les points d’écoute, répartis sur des carrés de 25 km2, ont fait l’objet de deux passages – d’abord entre le 1er février et le 1er mars, puis du 15 mai au 15 juin – ; ce qui nécessitait deux à trois soirées pour chaque passage.